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OPENSUSE 10.0 - TEST ET PREMIERES IMPRESSIONS
Voici un petit récit d'une installation de la distribution OpenSuSE 10.0. Elle vient en remplacement de ma SuSE 9.1 qui était updatée partiellement. J'ai décidé cette fois, plutôt que de refaire encore un update sur une installation déjà pas terrible à mon goût (Gnome sans textes nulle part par exemple), de lancer l'installation complète sans mise à jour.
Freud aurait probablement dit qu'il s'agit d'une réminescence de souvenir post-traumatique d'une autre époque (traduisez : vieux réflexe crocodilien d'un ancien de Windows !).

L'installation a été réalisée avec les 5 images ISO gravées sur 5 CDs réinscriptibles. Tous les liens des différents miroirs ne fonctionnent pas forcément, et certains sont plus lents que d'autres. N'hésitez pas à annuler un téléchargement s'il va trop lentement par rapport aux possibilités de votre connexion (haut débit obligatoire, bien sûr).

MISE A JOUR du 26 novembre 2006 : les liens vers les images ISO de la version 10.0 ne sont plus disponibles sur la page Download du site Opensuse.
Par contre, vous y trouverez toujours les dernières versions de la distribution (en CDs et DVD), à savoir, au moment de l'écriture de ces lignes, de la version stable 10.1, et de la version en développement 10.2 (qui sera stable en décembre 2006).



L'INSTALLATION
Je lance donc le premier CD. Première surprise dès le démarrage : l'interface a évolué, et on a droit à un joli décor de pingouins sur la banquise, et animés, en plus. Bon d'accord ça ne sert à rien, mais c'est joli.

Il me demande de tester le support (ici, mon lecteur CD) afin d'éviter tout problème lors de l'installation. Comme je ne suis pas patient, et que je considère que mon lecteur fonctionne bien, et que je suis un kamikaze, je saute cette étape, à mes risques et périls.

OpenSuSE reconnaît la présence de ma distribution sur le disque dur (encore heureux !). Je décide de modifier le partitionnement, afin de demander le reformatage de la partition hda1 (celle où le point de montage était /), et de conserver la partition hda6 où se trouve mon répertoire /home. Je récupère ainsi, comme à mon habitude, tous mes documents personnels, ainsi que les configurations personnalisées pour la plupart de mes logiciels. C'est bien et c'est pas bien : si une config était mauvaise sur un logiciel auparavant, je la récupère toujours aussi mauvaise ! En cliquant sur le bouton Expert (dans la partie Partitionnement) je choisi donc dans la liste : importer les points de montage depuis le dossier /etc/fstab existant.

A noter quand même que lors de la détection de mes partitions, j'ai eu l'agréable surprise d'y voir en plus des "hda" la partition pour la clé USB qui était restée branchée derrière le PC. A la limite, j'aurais sans doute pû installer la distribution sur une clé USB. Enfin, je suppose, je n'ai pas essayé, ce n'est pas ce dont j'ai besoin.

Nouveauté, nous avons un choix très clair pour le bureau, entre GNOME, KDE ou les autres bureaux un peu moins connus :


Ceci fait, la sélection des logiciels est vite faite : je prends tout de KDE (j'ai envie de voir tout ce qui est proposé, des fois que ça m'inspire un sujet pour une nouvelle page sur le site !), et pour le reste, je laisse les choix par défaut. Je complèterais par la suite selon mes besoins. C'est donc parti pour 3.56 Go d'installation. Opensuse prévoit 1h22, mais il ne faut pas s'y fier, l'installation a réellement duré 55 minutes !

Lors de la définition d'un nouvel utilisateur local (obligatoire, il en faut au moins un), il m'a suffit de saisir exactement le même nom que j'avais avant. Ca a pour effet d'avoir le message suivant : le répertoire personnel existe déjà. Faut-il l'utiliser et changer son propriétaire ? La réponse est naturellement OUI.

1 heure plus tard, OpenSuSE est enfin dans la machine. Ca n'a pas été sans un petit blocage lors du réglage de l'écran avec SaX2, qui m'a mis l'écran en veille durant quasiment 1 minute, durant laquelle j'ai failli appuyer sur le bouton "reset" de la tour ! Mais non, il fallait juste patienter que la phase de test de la configuration s'achève pour qu'il me demande si je veux l'enregistrer.

Comme pour la 9.1, tout le matériel a été détecté sans la moindre intervention de ma part. Le temps de démarrage pour arriver jusqu'à l'écran de connexion (choix de l'utilisateur) est, chez moi, de 40 secondes. A peu près identique à ma précédente version, en ce qui me concerne.





LES BONNES NOUVELLES...
Bien que tout ne soit pas parfait (voir plus bas...), il y a quand même d'agréables améliorations dans cette version 10.0 :

Le lancement de l'éditeur de menus K est devenu très rapide au lancement, et on peut maintenant y faire des glisser-déplacer avec la souris (impossible avec la version 3.3 de KDE)
Le système est enfin en version française intégrale, KDE compris. Même avec la version OpenSuSE, plus besoin de partir à la recherche du fichier kde3-i18n-fr... pour franciser KDE.
On peut maintenant RESTAURER les fichiers de la corbeille, ils retournent donc automatiquement dans leur dossier d'origine si on les restaurent. Avec KDE 3.3, il fallait encore les sortir de la poubelle à la main (beurk ;-)





...ET LES MAUVAISES NOUVELLES
Bien que l'installation se soit correctement passée, ça ne veut pas dire que tout est forcément parfait après. Ainsi, j'ai relevé des détails qui rendent cette version moins bien que ma 9.1 :

Dans KDE 3.4, lorsqu'on survole la corbeille avec la souris, on n'a plus le nombre de fichiers présents dans celle-ci avec la taille occupée (on avait ça dans la version 3.3 et c'était bien utile pour avoir une idée du contenu de la corbeille sans l'ouvrir).
Toujours dans KDE 3.4, on ne peut plus supprimer purement et simplement un fichier, le passage par la corbeille est obligatoire. Avant, on avait le choix. A force de vouloir copier Windows, KDE va finir par copier aussi les défauts !
L'icône Poste de travail présente sur le bureau ne lance rien du tout quand on clique dessus (enfin, chez moi en tout cas !)
Il ne m'est plus possible d'effacer le contenu des périphériques USB (clé USB et lecteur de cartes), il faut être root pour cela. Et impossible de modifier les droits d'accès de ceux-ci, KDE ne prend pas en compte les changements. Ce point sera peut-être résolu plus tard quand je me serais penché dessus plus sérieusement...
MISE A JOUR MARS 2006 : Probablement dû à un bug de ma configuration, car le problème a finit par se résoudre sans que je sache vraiment pourquoi... Les mystères de l'informatique, allez comprendre !
Le transfert de fichiers vers ma clé USB est beaucoup plus lent qu'avant (au moins 3 fois plus lent, si ce n'est plus). Je soupçonne néanmoins le système d'avoir fait une installation sans risques, c'est-à-dire en ne configurant pas les périphériques au maximum de leur potentiel. Un petit tour vers la config DMA va s'imposer, pour voir...
MISE A JOUR MARS 2006 : Problème résolu en allant effectivement configurer DMA dans Yast, qui par défaut met une valeur qui est loin d'être la meilleure !
Le temps pour éteindre l'ordinateur a été multiplié par 2 (heureusement il le fait tout seul, donc c'est pas bien méchant).
MISE A JOUR MARS 2006 : Par contre, le temps de démarrage est vraiment excellent, et meilleur qu'avec mon ancienne version Suse 9.1 !
Lorsque l'on effectue une installation d'un RPM avec YaST, la mise à jour des fichiers qu'il fait à la fin prend un temps fou, là encore je dirais que c'est 2 fois plus lent qu'avant.
Dans YaST, l'ajout de la possibilité de rafraîchir les sources d'installation est un peu lourde : on n'a sans cesse le message "la source d'installation n'a pas pu être rafraîchie" si l'on ne met pas l'option sur une source, même l'on n'est pas du tout dans ce module. Ainsi, par exemple, si on veut régler simplement le niveau du son de la carte audio dans le module Son, le message apparaît quand même.
Il faut toujours virer cette cochonnerie d'encodage UTF-8, qui vous met des caractères extra-terrestres à la place des caractères accentués gaulois ! La page comment résoudre les problèmes d'accents français est donc toujours d'actualité, hélas.

MISE A JOUR MARS 2006
: A l'attention des développeurs de chez Novell : A quand une gestion totalement automatique des dépendances dans YaST avec mises à jour et récupérations automatiques d'après une liste de serveurs prédéfinies ???

Tout ceci n'est pas trop grave, et certains de ces désagréments disparaîtront probablement en allant configurer 2 ou 3 choses par-ci par-là, mais c'est dommage pour les nouveaux venus, quoique ceux-ci ne pourront pas comparer avec une ancienne version.

Ne prenez pas pour argent comptant ces quelques commentaires, ce qui se produit chez moi ne le sera pas obligatoirement chez tout le monde, nous avons tous des configurations matériel différentes.




EN CONCLUSION
Malgré ma liste de défauts plus longue que celle des bonnes nouvelles (mais c'est l'esprit critique qui veut ça, je cherche la "petite bête" ;-), la SuSE continue d'être intéressante pour les nouveaux linuxiens ("newbies" si vous préférez, mais je n'aime pas ce mot anglophone insipide).

OpenSuSE, de part sa gratuité, attirera plus de monde encore vers la distribution SuSE, enfin on peut l'espérer. Même s'il faut faire encore des efforts dès le début pour pouvoir regarder des vidéos et écouter des MP3...

YaST évolue, mais attention à ne pas accumuler trop de défauts, ou il va finir par évoluer dans le mauvais sens.




POST-SCRIPTUM : PETITE COMPARAISON ENTRE LES VERSIONS BOITE SUSE 10.0 ET SUSE 9.3
Wilfried, visiteur régulier du site, me signale quelques points négatifs suite à son installation d'une distribution SuSE 10.0 version boîte :

Un simple manuel de mise en route (un admin et un utilisateur dans mon coffret 9.3)
Une boîte de CD en carton (un coffret plastique pour la 9.3)
Une install manuelle des drivers nvidia : modif manuelle d'un fichier pour avoir la 3D (Yast2 propose le driver nvidia et Sax2 permet l'activation de la 3D).
La version 64 bits en mode console comporte des bugs d'affichage lors de l'install du driver vidéo et Nforce NVIDIA. (9.3 non)
64 et 32 bits ne supportent pas mes SATA : un message m'indique que sda et sdb sont des disques RAID alors qu'en réalité mon NFORCE4 n'est pas paramétré pour (aucun souci sous suse 9.3 !).
Une applet de gestion des services sous KDE refuse de s'exécuter, motif :  VERSION DE SUSE NON SUPPORTEE !!!!

Je vous précise que je suis reparti sur une installation à blanc : format réinstall, pas une mise à jour de SuSE.

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